L’étude Wealth Report de Naef Prestige et Knight Frank vient enfoncer le clou : l’immobilier de luxe à Genève ne connaît pas la crise. Avec un million de dollars en poche, un acheteur ne peut désormais s’offrir que 33 m² en moyenne. Il y a dix ans, il en obtenait 46. La chute est vertigineuse et illustre bien la pression croissante sur un marché où l’offre est aussi rare qu’une raclette en plein mois d’août.
Pourquoi une telle envolée des prix à Genève ?
Plusieurs facteurs entrent en jeu. D’abord, la ville manque cruellement de terrains constructibles, et les réglementations en matière d’urbanisme sont strictes. Ensuite, Genève attire une clientèle haut de gamme : cadres internationaux, diplomates et grands patrons, tous séduits par la stabilité économique et la qualité de vie suisse. Résultat : la demande explose, et les prix suivent.
Le segment du luxe ne connaît pas de limites. En 2024, les transactions immobilières genevoises ont totalisé 4,45 milliards de francs suisses, avec 188 ventes dépassant les 4 millions. Certains quartiers comme Cologny ou la Ville de Genève sont devenus des terrains de jeu pour les ultra-riches. Exemple frappant : Mike Wainwright, dirigeant pétrolier, s’est offert une maison à Pregny-Chambésy pour 49,5 millions de francs.
Et la tendance ne semble pas prête de s’inverser... Genève continue d’être un placement en or pour les investisseurs internationaux, quitte à rendre l’accession à la propriété quasi impossible pour ses propres résidents. Le prix du rêve genevois n’a jamais été aussi élevé.
Source : Le Temps