Sur le papier, le projet a de quoi séduire : rue végétalisée, priorité aux piétons et aux cyclistes, nouvelles pistes cyclables, rails de tram neufs, conduites modernisées (eau, gaz, électricité)... Bref, un relooking complet piloté par la Ville de Genève, les Services industriels (SIG) et les Transports publics genevois (TPG). Le tout est censé être coordonné pour minimiser l’impact sur chaque commerce.
Circulation coupée, accès restreints...
Depuis le lancement de la deuxième phase du chantier, les voitures ont disparu, les trams vivent leurs dernières semaines, et les trottoirs se sont transformés en filets de passage d’à peine un mètre. Résultat : rejoindre son café habituel, sa librairie de quartier ou sa boutique préférée est devenu un vrai défi. Une situation qui exaspère de plus en plus les commerçants, confrontés à une baisse de fréquentation et à un avenir incertain.
Face aux inquiétudes, la Ville temporise. Les terrasses seront maintenues “dans la mesure du possible”, les accès aux commerces garantis... mais du côté des aides financières, rien de concret pour le moment. Trois pistes sont en discussion : une motion du PLR pour indemniser dès l'octroi des crédits, un fonds de compensation des pertes réelles proposé par Le Centre et les Vert’libéraux, et un projet de loi en cours d’examen au Grand Conseil.
Il faudra s’armer de patience : rendez-vous à l’été 2027 pour découvrir cette rue de Carouge version 2.0, plus verte, plus calme, mais au prix de deux longues années de turbulences.
Source : Ville de Genève