C’est une vieille histoire qui revient régulièrement sur la table, et qui, cette fois encore, agite tout Genève. Le 22 mai dernier, le Grand Conseil adoptait un projet de loi autorisant les commerces genevois à lever le rideau deux dimanches par an pendant la période des fêtes, en plus du 31 décembre. Une mesure défendue par la droite et le Conseil d'état, avec pour objectif d’enrayer la fuite des clients vers la France voisine et de soutenir les commerçants en pleine période de pic d’activité.
Mais la gauche, farouchement opposée à cette ouverture dominicale, a rapidement répliqué. Ce mercredi 9 juillet, elle a officiellement déposé un référendum accompagné de 8 088 signatures, soit presque le double du minimum requis. Résultat : la loi est suspendue, et les Genevois seront appelés à voter sur le sujet lors d’une votation prévue le 30 novembre prochain.
Voir cette publication sur Instagram
Une loi qui suscite de nombreux débats
Pour les syndicats et les partis de gauche, il s’agit là d’un combat pour la protection des conditions de travail. Travailler le dimanche, surtout en décembre, quand la charge est déjà lourde, serait une pression supplémentaire sur les épaules des salariés du commerce. Côté partisans de la loi, on plaide au contraire pour un coup de pouce indispensable au secteur. Décembre représenterait jusqu’à 40% du chiffre annuel pour certaines enseignes. Et dans une ville où les magasins ferment tous les dimanches, l’argument de la concurrence frontalière revient inlassablement dans le débat.
Ce n’est pas la première fois que Genève s’enflamme autour de ce sujet. En 2016, une loi similaire avait été acceptée sous condition de créer une convention collective de travail, qui n’a jamais vu le jour. Puis une expérimentation de deux ans avait été lancée en 2019… avant d’être annulée par référendum en 2021. L’ouverture dominicale, à Genève, reste donc un serpent de mer politique. D’ici novembre, chacun affûtera ses arguments. Et ce seront les Genevois qui trancheront, une nouvelle fois !
Plus d'infos sur le référendum juste ici