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Ce train du futur envisage de relier Genève à Paris en 20 minutes dès cette année

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Antoine Lebrun

Imaginez la scène : vous montez dans une capsule futuriste à Genève, vous clignez des yeux, et bim, vous êtes à Paris (ou l'inverse). Plus de 1 000 km/h dans un tube sous vide, sans turbulence, sans klaxon ni retard SNCF. Le rêve absolu de tout urbain pressé et tech-addict. Imaginé par Elon Musk en 2013 et repris aujourd’hui par le groupe TransPod, le projet « FluxJet » promet de transformer le trajet Paris-Lyon en simple formalité, plus rapide qu’un espresso avalé au comptoir.

Sur le papier, tout est beau : un transport électrique, silencieux, futuriste, censé remplacer nos vols domestiques polluants. Les défenseurs de l’Hyperloop vantent une alternative green au trafic aérien, capable de transporter des centaines de passagers à grande vitesse dans des capsules à lévitation magnétique. Sauf que dans la vraie vie, la machine à rêve se heurte à quelques murs bien réels.

Un investissement faramineux vraiment utile ?

Coût pharaonique, incertitudes techniques, impact environnemental douteux... creuser un tube parfaitement rectiligne sur des centaines de kilomètres, ça ne se fait pas avec une baguette magique. Il faut du béton, de l’acier, de la place, et ça, c’est rarement compatible avec la biodiversité ou la sobriété énergétique. Et puis, à qui s’adresse ce transport ? Ceux qui prennent déjà le TGV (3h15 de trajet dans un confort royal) ont-ils besoin de faire Paris-Genève en 20 minutes ? Ou s’agit-il de draguer les business class frustrés de la fin des vols intérieurs ?

L’Hyperloop fait rêver, oui. Mais il pose surtout une question essentielle : dans notre quête effrénée de vitesse, n’est-on pas en train de rater la vraie cible — celle d’un transport durable, accessible et réellement utile à tous ? Car à trop vouloir gagner du temps, on risque bien de perdre le sens.